1.Etre s'ouvre sur le bruit de l'eau et les paroles de Godard (il y a chez Jaar un côté bobo élitiste incontestable mais qui ne me paraît aucunement méprisant) avant que le morceau joue sur l'alternance entre des field recordings (ces voix d'enfants si appréciées dernièrement) et un piano d'une douceur incommensurable que n'aurait pas renié un Francesco Tristano ou le Black Noise romantique de Pantha du Prince. Un morceau onirique qui, sur une formule quelque peu différente, cloturera l'album.
2.Colomb et son ambiance atmosphérique où la voix fragile de Jaar vient se poser avec grâce.
4.Too many kids in the dust, hymne trip-hop qui m'évoque clairement les premières productions de Massive Attack par sa rythmique à laquelle viennent se greffer les cordes fragiles.
5.Keep me there et son univers soul-jazz qui m'évoque Parov Stelar. Un morceau très beau qui n'est pas sans réveiller les souvenirs des meilleures compilations lounge.
6.I got a, son poème du dadaiste Tristan Tzara, sa voix soul digne de Grand Tourism et son univers à la frontière du hip-hop qui me rappelle les marseillais de Troublemakers.
8. Space is only noise if you can see, superbe morceau de dark-pop à la Swayzak de Loops from the bergerie. Un morceau vénéneux avec ses lourdes basses.
10. Balance her in between your eyes, sa lente introduction et la fragilité cristalline de la voix de Jaar.Un petit écrin d'un lyrisme absolu.
13. Variations et sa rythmique hip-hop percutante.
Ce Space is only noise témoigne de la richesse d'influences de Nicolas Jaar qui a su produire un album baudelairien qui symbolise parfaitement la société urbaine actuelle entre lumières et désenchantement.
Titres préférés: 8.Space is only noise if you can see
4.Too many kids in the dust
10. Balance her in between your eyes
13.Variations
Note 7 . 5 / 10
Sylphe
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