samedi 22 octobre 2011

Fin de la page blogger

Hello!

Finie l'histoire des 2 salles, 2 ambiances: si vous êtes intéressés par ce blog on vous attend sur overblog où les aventures continuent!

L'équipe de Five-Minutes.

samedi 15 octobre 2011

Assassin’s Creed Sountracks de Jesper Kyd


Dans un mois exactement, le nouveau Assassin’s Creed sera révélé. Quel jeu de mot subtil, pour un opus qui sera justement sous titré Revelations. Les gamers trépignent d’impatience et, avouons-le, moi avec. Je trépigne doublement : j’attends à la fois de découvrir le jeu, mais aussi de voir si la bande-son de Revelations vaudra celle des épisodes précédents.
Tout commence en 2007 lorsque débarque sur nos consoles Assassin’s Creed premier du nom, avec pour héros le charismatique Altaïr. Je n’en dirai pas beaucoup plus sur le contenu du jeu au risque de spoiler, si ce n’est que l’affaire prend place entre Jérusalem, Damas ou encore Masyar, donc en plein milieu de ce que nous appelons aujourd’hui le Moyen-Orient au cours de la troisième croisade. Visuellement, rien à dire, on y est. Nos oreilles aussi. Flûtes et oud réveillent les ambiances orientales, soutenus par des choeurs mystiques. Normal : l’univers du jeu met aux prises Templiers et Assassins, en Terre Sainte. Là où les croisades ont fait se rencontrer les religions et les cultures. J’aime d’ailleurs beaucoup les thèmes où se croisent voix européennes et oud oriental. Aussi parce que j’aime beaucoup le oud. Pourquoi parler autant de cet instrument ? Par plaisir, aussi pour un test : on a remarqué que le blog est beaucoup plus lu lorsqu’on publie un article où apparaît le mot oud. Dont test.
Revenons à nos assassins, pour faire un saut de quelques siècles en avant : direction l’Italie de la Renaissance avec Assassin’s Creed II, sorti en 2009. Ambiance évidemment différente, mais bande-son tout aussi réussie, meilleure serais-je même tenté d’écrire. Alors que le jeu devient plus riche dans le scénario, les possibilités et les actions (le gameplay comme on dit), la musique qui l’accompagne aussi. Altaïr a fait place à un de ses descendants, Ezio. Ce dernier, en plus de mener ses missions d’assassin, peut gérer sa villa ou remplir des missions annexes. Les sons concoctés par Jesper Kyd suivent cette même voie. Ils se partagent entre thèmes paisibles ou plus soutenus, à grands renforts de guitare classique ou électrique, de percussions savamment utilisées. Tantôt aérienne (tel Ezio bondissant de toit en toit), tantôt plus lourde et pesante (tel Ezio frappant sa victime), la musique de Kyd accompagne toujours avec pertinence la classe du futur maître assassin.
2010 voit arriver un second volet des aventures d’Ezio. Assassin’s Creed : Brotherhood démultiplie les possibilités du joueur et propulse le héros dans la Rome dirigée par les Borgia. La série gagne encore en profondeur de jeu et les différents protagonistes en épaisseur. Ezio a pris quelques années et gagné en expérience, tout comme Jesper Kyd, qui nous livre là un soutien sonore de premier ordre. Bien sûr, l’ambiance de Brotherhood tranche moins avec le précédent, puisqu’on reste dans le même univers géographique. Pourtant, là où on pouvait craindre des thèmes redondants, Kyd innove encore et toujours. On ne sait d’ailleurs trop comment, puisque le matériau instruments/voix reste le même. Le résultat est pourtant là : un jeu absolument captivant et une bande-son envoûtante.
Et dans un mois pile, Revelations arrive, sa bande-son avec. Je mise gros dessus : en trois épisodes, la saga vidéoludique et musicale a pris une ampleur et une épaisseur incroyable. A l’instar d’une soundtrack de cinéma, la bande-son des Assassins donne un méchant relief à un jeu déjà haut en couleurs. C’est bien simple : essayez de jouer avec le son, puis en le coupant. Alors ?
Je ne souhaite qu’une chose : que ce quatrième volet suive la piste ascendante empruntée par ses petits frères. On devrait alors passer un sacré bon moment.
PS : ne cherchez pas les CD, ils ne sont malheureusement dispos que dans les versions collectors des jeux. En revanche, tout est dispo en téléchargement légal !






Raf Against The Machine

samedi 8 octobre 2011

Dexter (2007) de Daniel Licht & Others


Retour cette semaine sur du son qui hante nos oreilles depuis maintenant 5 ans. Je me rappelle de ce jour où j’ai découvert les premières images de Dexter, accompagnées de sa bande-son : une sorte de choc visuel et sonore.
Sous le soleil de Miami ou dans sa nuit moite et inquiétante, il y a toujours une mélodie appropriée pour accompagner le plus attachant des serial-killers.
Tout comme l’existence de Dexter Morgan, la bande-son de la série se partage en deux domaines.
Lorsque Dexter Morgan est un brillant expert de la police scientifique, frère attaché à sa frangine, en recherche d’une hypothétique petite amie, Miami se pare de ses sonorités cubaines : Conoci la paz, Flores para ti ou Con mi guaganco. Ambiance bossa, son, salsa. Le soleil brille sur les taches de sang que Dexter analyse, Vince Masuka (son collègue) sort des blagues de cul, les burritos sont servis accompagnés d’un mojito. Les corps sont esthétiques et sensuels, drapés dans la douceur des guitares et des cuivres. Tous ces morceaux sont l’oeuvre des Others compositeurs.
Mais Dexter est aussi Dexter, serial-killer inquiétant et implacable, qui a toutefois le bon goût de ne s’attaquer qu’à des victimes elle-mêmes coupables. Une sorte d’Inspecteur Harry poussé à l’extrême et qui, disons le, fout quand même bien les pétoches. Entre alors en scène Daniel Licht. Compositeur assez méconnu du grand public, il a essentiellement oeuvré pour des soundtracks de films passés un peu inaperçus. Jusqu’à ce qu’il se lance dans l’aventure Dexter.
Ce garçon a réussi une prouesse : retranscrire en sons le côté flippant de Dexter, mais aussi ses doutes, son désespoir, ses peurs. A l’arrière des mélodies traînent de multiples bruitages de cymbales, crécelles, cordes frottées. Et des bruits de lames. Ces même lames que Dexter plante dans ses victimes, celles avec lesquelles il tranche les chairs. Touts les morceaux de Licht sont brillants, sans exception : Shipyard, Voodoo jailtime ou Blood Theme sont trois petites merveilles. Les autres titres ne sont pas en reste : lorsque Dexter ne tue pas, il s’interroge, se cherche, dans une sorte d’apesanteur. Une réflexion aérienne presque hors du temps qui transpire dans I can’t kill, New legs, Photo albums ou Courting the night. J’arrête là. Je pourrais recopier toute la tracklist.
Tout est dit. Il n’y a plus qu’à (re)visionner les différentes saisons de Dexter en ouvrant grand ses oreilles, ou encore à se procurer les 4 CD. Je ne vous ai parlé ici que du premier, les 3 suivants sont au moins aussi parfaits. Des soundtracks qui ne sont rien d’autre que la déclinaison sonore d’une des meilleures séries de l’histoire de la TV.




Raf Against The Machine

mercredi 28 septembre 2011

Le son du jour

Parce que les R.E.M. se séparent après 30 ans de bonne zik, et aussi parce qu'on a envie de revoir Berlin.



Raf Against The Machine

dimanche 25 septembre 2011

Le son du jour

Parce qu’on a perdu (pas lamentablement, on a juste perdu, et c’est déjà suffisant), et qu’en face les All Blacks ont décidément le sens du rythme...
Ok, c’est pas tout à fait 5 minutes de bon son, mais ça fait son effet quand même





Raf Against The Machine

samedi 17 septembre 2011

11:11 (2009) de Rodrigo y Gabriela



Petit retour en arrière de deux années pour combler nos oreilles. Alors que Rodrigo y Gabriela publient un Live in France étonnant et détonnant, l’envie m’a prise de plonger dans les galettes précédentes et de découvrir le duo. En commençant par le dernier CD studio en date, 11:11.

Un mot tout d’abord sur ce titre intriguant. Faut-il y voir une indication d’heure d’écoute ? Certainement pas. Rodrigo y Gabriela, c’est comme le Bâton de Berger, il n’y a pas d’heure pour... Enfin bref. Peut-être alors un clin d’oeil aux 11 titres du CD, écoutés dans une sorte de miroir qui serait une métaphore du duo ? Ou encore une référence à Desproges qui confessait que 11:11 était son heure préférée tant elle respire l’ordre et la perfection ?

Tout ceci n’est en fait que pure spéculation et simple délire, l’essentiel est bien ailleurs. Rodrigo y Gabriela condensent dans 11:11 tout ce qui fait leur musique. Initialement issus de la scène heavy metal mexicaine (oui oui, un petit effort d’imagination), ces deux là ont changé de secteur en 2001. Armés chacun d’une guitare acoustique, ils mettent au point une musique latino et flamenco dans laquelle ils injectent leurs influences rock, folk, jazz et métal.

Présenté comme ça, ça vous inquiète ? Entamons l’écoute. Oui, je suis d’accord, ça calme tout de suite. Dès Hanuman, toutes les influences affichées sont présentes. De prime écoute très flamenco, la musique de Rodrigo y Gabriela révèle ensuite ses subtilités : jazz dans la construction thème/chorus, folk dans les sonorités. Un deuxième titre, Buster Voodoo, et l’on est déjà achevé : entre rythmiques rock (dont un petit emprunt/hommage au Voodoo Chile d’Hendrix), mélodies flamenco et percussions folk, le duo fait le grand écart façon pieuvre. En synthétisant avec intelligence de multiples sources, les deux gratteux évitent un écartèlement XXL qui serait ridicule.

Oui, il n’y a bien que deux musiciens. Oui, il n’y a bien que deux guitares. Rodrigo se charge essentiellement de la ligne mélodique avec une fluidité de jeu impossible. Un toucher et une musicalité réservés aux plus grands. Quant à Gabriela, c’est peut-être elle qui m’impressionne encore plus : chargée de la partie rythmique, la dame déploie un jeu incroyable, qui ne s’arrête que pour laisser place à Gabriela percussionniste. Percussionniste, une façon de parler puisqu’elle joue tout sur sa guitare : caisse, cordes, manche, tout est bon pour faire de la musique. Les intros de Master Maqui ou Hora Zero sont des modèles du genre.
Les deux s’imbriquent, se complètent, se soutiennent, se répondent, fusionnent. L’un est le double de l’autre, et réciproquement. Une musique en miroir (tiens, tiens...) où chacun a sa place mais où aucun des deux ne pourrait exister seul.

C’est bien simple, je ne suis toujours pas remis du choc, je ne sais pas si je m’en remettrai un jour. Tout amateur de bonne musique me comprendra. Tout guitariste, quelque soit son niveau, mesurera les années de travail nécessaires pour atteindre un tel niveau. Rodrigo y Gabriela lient tout à la fois technique, musicalité et émotions en tout genre pour nous mettre à genoux. C’est de la musique. Tout simplement, de la musique dans sa plus belle expression.

Message perso : Ben Harper, si tu as un moment, écoute Rodrigo y Gabriela.

Raf Against The Machine

Et puisque c’est si bon, deux vidéos : vamos, et maintenant, pleurez avec moi ;-)



dimanche 11 septembre 2011

Like Horses Do de Like Horses Do (2011)

    Après un bon bol d'air de vacances bien prolongé, l'heure est aux cartables de rentrée et qui dit rentrée dit partage de sons de qualité. Du coup, pour ce mois de septembre, je vais vous parler de tous les disques qui m'ont accompagné cet été et qui m'ont mis le soleil en tête car dans le ciel on avait beau chercher il se la jouait plutôt en mode furtif le saligaud... Bref je vais éviter la rubrique "Vie privée, vie publique" ici et revenir à l'essentiel avec le premier album de septembre, à savoir le premier EP d'un trio parisien Like Horses Do, sorti au mois de juin et qui depuis passe régulièrement sur ma platine.
       Like Horses Do c'est donc pour schématiser un chanteur qui crée les textes en la personne de Pierre, un roi des platines Yann et une superbe voix à fort pouvoir mélodique avec Manon. Pour se créer une petite mythologie personnelle, le nom du groupe proviendrait de la réaction des chevaux à l'écoute de leur musique, qui auraient une forte tendance à bouger les têtes. C'est cocasse, j'aime bien mais je ne vous cache pas que mon objectif sera ici de vous montrer que Like Horses Do fait surtout bouger les têtes des hommes, après je laisse le soin aux spécialistes de la musique chevalinne d'intervenir dans les commentaires. Donc au programme 6 titres de qualité qui se présentent comme un véritable patchwork musical, alliant trip-hop (oui, oui j'ose utiliser ce mot désuet qui hérisse les cheveux de certains critiques musicaux), électro-pop et électronica.  On pourrait même parler de folktronica mais je ne suis pas très à l'aise avec ce concept flou...
         1.Stars ouvre le bal en s'appuyant sur la voix chaude de Pierre qui se pose avec douceur sur une instrumentation downtempo puis dans la deuxième partie du morceau le flow s'accélère et le fantôme du hip-hop vient promener sa longue silhouette sur le titre. Une ouverture en retenue qui laisse sa place à la douce mélodie tout en scintillements sonores de 2. Détente. Mélodie à laquelle viennent s'ajouter des beats plus mécaniques dignes de Third de Portishead et la voix plus ambigue du chanteur. Du coup, le morceau gagne en épaisseur et l'atmosphère d'ensemble se fait volontiers plus vénéneuse. Un superbe titre à la composition plus dense. 3.My Planet élève encore le niveau, ce en grande partie grâce à la sublime voix cristalline de Manon qui allie la fragilité d'Emilie Simon et la sensualité glam-disco d'Alison Goldfrapp. Douceur de la mélodie et beats convaincants font de ce titre mon préféré de l'EP tout simplement.
        4.Silent Whisper réveille quant à lui les souvenirs du trip-hop déchu en rappelant l'univers de Portishead, voire celui de Felt Mountain de Goldfrapp. Rythmique downtempo, morceau navigant en hautes altitudes qui brille par la complémentarité des voix masculine et féminine qui se répondent mélodieusement.  5.Intrusion reste globalement dans la veine de 1.Stars avec néanmoins un jeu beaucoup plus prononcé sur les rythmiques qui le rend plus surprenant. Enfin 6. WSWTW finit l'album sur une note totalement différente. Morceau électro taillé pour les dance-floors avec une rythmique très rapide digne de Black Strobe, il confirme qu'à l'écoute de Like Horses Do il n'y a définitivement pas que les têtes qui bougent....
       En six titres finement ciselés, Like Horses Do vient de faire une entrée remarquée et j'attends déjà avec impatience le premier LP. Tout simplement.
 
Titres préférés:        3.My Planet
                              2.Détente
                              4.Silent Whisper



CLIP Like Horses do - "The Stars" par realoner


Note 8 / 10

Sylphe