dimanche 21 novembre 2010

The Hundred in the Hands de The Hundred in the Hands (2010)

Le dernier gros coup de coeur live s'appelle The Hundred in the Hands, nom d'une bataille du chef indien Crazy Horse connue aussi sous le nom de Fetterman Massacre, qui a illuminé la première partie des célébres !!!. Une soirée 100% Warp car il est désormais notoire que le label électro élitiste s'ouvre aux autres genres. J'avais déjà entraperçu le duo de Brooklyn composé de la gracieuse Eleanor Everdell (déjà entendue sur le Dear Science de TV on the radio) et du roi des machines Jason Friedman à la Route du Rock cet été mais les conditions météorologiques un poil déplorables ne m'avaient permis  d'entendre que 2-3 titres à travers les parois de mon way-k comme dirait l'autre. Heureusement ma relation avec The Hundred in the Hands ne se déclinera pas éternellement sur le mode des rendez-vous manqués et j'ai bien pu savourer leur performance live. Depuis ce temps, leur album éponyme tourne régulièrement sur ma platine et je me décide à vous toucher quelques mots de ce petit plaisir égoiste en voyant que de toute façon la blogosphère musicale a fini elle aussi par approcher notre duo américain.
      Pour définir leur son et gentiment se moquer des journalistes qui aiment tout catégoriser, ils aiment affirmer qu'ils jouent du "summertime gothic", expression où il faut juste garder la notion de contraste. Summertime pour une électro-pop sucrée qui aime flirter avec les pantalons à pattes d'éléphants de la disco, gothic pour cette volonté de créer une musique sensuelle qui aime se baigner dans des atmosphères volontiers sombres.  De cette foule d'influences naît un superbe album capable de tenir la distance sur ses 11 titres. 1.Young aren't young offre d'emblée une électro-pop sucrée qui s'appuie sur les synthés et la voix tout en douceur d'Eleanor, à laquelle viendront se greffer de beaux choeurs sur la fin du morceau. Un des intérêts de l'album c'est la capacité d'Eleanor à moduler sa voix et à jouer sur divers registres avec tout autant de succès, comme le prouve le très bon 2.Lovesick (once again) d'inspiration plus rock où Eleanor se fait plus sombre. Un morceau tout en tension et sensualité qui n'est pas sans rappeler l'univers de Yeah Yeah Yeahs. Après un 3.Killing it tout en simplicité et douceur, 4.Pigeons s'impose majestueusement comme un des titres-phare de cette année, de l'électro-pop ingénieuse particulièrement entraînante avec sa batterie incisive. Un titre addictif à haut pouvoir mélodique.
       5.Commotion séduit par son accélération pop-rock assez inattendue qui sonne Bloc Party au bout d'une minute  , 8.Gold Blood se veut plus punk avant que 9.Dressed in Dresden ne nous fasse définitivement baisser la garde. Des accords de guitare incisifs, une basse chaude et la sensualité d'Eleanor qui transpire par tous les pores du morceau. Imparable tout comme l'excellent 10.Last City très entraînant ou l'intimiste 11.The Beach qui clot l'album.
     Une bien belle découverte à vite aller voir en live si vous le pouvez car leur performance scénique donne encore plus de tension à l'album studio.

 



Sylphe

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