Pour définir leur son et gentiment se moquer des journalistes qui aiment tout catégoriser, ils aiment affirmer qu'ils jouent du "summertime gothic", expression où il faut juste garder la notion de contraste. Summertime pour une électro-pop sucrée qui aime flirter avec les pantalons à pattes d'éléphants de la disco, gothic pour cette volonté de créer une musique sensuelle qui aime se baigner dans des atmosphères volontiers sombres. De cette foule d'influences naît un superbe album capable de tenir la distance sur ses 11 titres. 1.Young aren't young offre d'emblée une électro-pop sucrée qui s'appuie sur les synthés et la voix tout en douceur d'Eleanor, à laquelle viendront se greffer de beaux choeurs sur la fin du morceau. Un des intérêts de l'album c'est la capacité d'Eleanor à moduler sa voix et à jouer sur divers registres avec tout autant de succès, comme le prouve le très bon 2.Lovesick (once again) d'inspiration plus rock où Eleanor se fait plus sombre. Un morceau tout en tension et sensualité qui n'est pas sans rappeler l'univers de Yeah Yeah Yeahs. Après un 3.Killing it tout en simplicité et douceur, 4.Pigeons s'impose majestueusement comme un des titres-phare de cette année, de l'électro-pop ingénieuse particulièrement entraînante avec sa batterie incisive. Un titre addictif à haut pouvoir mélodique.
5.Commotion séduit par son accélération pop-rock assez inattendue qui sonne Bloc Party au bout d'une minute , 8.Gold Blood se veut plus punk avant que 9.Dressed in Dresden ne nous fasse définitivement baisser la garde. Des accords de guitare incisifs, une basse chaude et la sensualité d'Eleanor qui transpire par tous les pores du morceau. Imparable tout comme l'excellent 10.Last City très entraînant ou l'intimiste 11.The Beach qui clot l'album.
Une bien belle découverte à vite aller voir en live si vous le pouvez car leur performance scénique donne encore plus de tension à l'album studio.
Sylphe
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