Une fois n’est pas coutume, nous allons parler cinéma aujourd’hui. Plus exactement musique et cinéma, en allant (re)découvrir une pépite parmi les pépites.
Début 2008, il se confirme que Christopher Nolan est à la tête d’un nouveau Batman. Après avoir rebooté la série avec l’excellent Batman Begins, Nolan remet le couvert : The Dark Knight est sur les rails. Le 13 août 2008 débarque sur les écrans français ce film incroyable, réunissant Nolan à la réalisation, Bale en Batman et Heath Ledger en Joker psychopathe.
Le long-métrage aura le succès qu’on lui connaît, succès dû en bonne partie à l’alchimie entre le talent de Christopher Nolan et une bande son extrêmement aboutie.
Les 14 morceaux qui constituent la galette nous baladent allègrement entre trois ambiances : des moments de grande tension (le Joker), d’autres assez épiques et lyriques (Batman) et enfin des climats plus doux (Harvey Dent, avant qu’il ne devienne Double Face). Cette alternance est possible grâce à la composition en duo de Zimmer et Howard : le premier s’est plutôt chargé des musiques accompagnant Joker, Howard a géré le reste. Le binôme avait d’ailleurs déjà officié sur Batman Begins.
Les deux compositeurs n’en sont pas à leur coup d’essai. Zimmer a déjà signé un nombre impressionnant de BO, parmi lesquelles Pirates des Caraïbes, La ligne rouge, Mission Impossible 2, Sherlock Holmes ou Inception. De son côté, Howard a travaillé sur King Kong, Sixième sens, Collateral ou Je suis une légende.
La BO du Dark Knight a ceci d’intelligent : elle vient systématiquement soutenir l’image, et réciproquement. Exemple avec l’ouverture du film : les cadrages de Nolan sont inquiétants, silencieux, jusqu’à ce qu’on remarque au fond de nos tympans une ligne sonore stridente et angoissante qui s’insinue petit à petit. Alors que, petit à petit également, nous découvrons à l’écran le premier méfait du Joker.
Autre exemple avec la clôture du film : sans dévoiler la fin, on peut dire que le plan final montre Batman s’éloignant sur sa moto, dans une fuite inévitable. Pour qui a vu le film, les dernières images sont saisissantes d’émotion et d’appel d’air, appel d’air qui nous est apporté par le souffle épique du thème surpuissant qui débarque dans nos oreilles.
Entre le premier et le dernier plan, 2h40 d’images époustouflantes et de sons dévastateurs. On ne ressort pas intact d’une projection du Dark Knight. Parce que le film est atrocement sombre et désespéré et que les thèmes liés au Joker l’y aident. Aussi parce que la bande originale réserve de beaux moments remplis d’émotion et d’air frais bienvenu. En cela, elle aide aussi à encaisser un film coup de poing.
En un mot comme en cent : ruez-vous sur cette excellente bande originale et profitez-en pour (re)voir The Dark Knight. « Avez-vous déjà dansé avec le Diable au clair de lune ? » : oui, au son de ce magnifique album.
Raf against the Machine
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