En lecteur perspicace que tu es tu en as donc déduit que CEO n'est pas français ou un français aimant peu sa patrie et préférant offrir son album à ses compatriotes plusieurs mois après avoir gâté les oreilles des étrangers. Je ne vais pas te laisser mariner dans ce doute incommensurable plus longtemps, CEO est en réalité Eric Berglund, moitié de The Tough Alliance, originaire du pays du meuble bobo à pas cher (je ne me lasse pas de cette blague assez minable, désolé). La Suède de Fever Ray, I'm from Barcelona, histoire de tout de suite se rattraper et souligner tout mon respect pour les talents musicaux sortis du pays jaune et bleu. White Magic, un opus de 8 titres dépassant péniblement les 28 minutes, est le premier album de CEO.
Un album qui commence sur les grondements de la terre nordique avec l'introduction de 1. All around. Une Fever Ray au masculin? Non, rapidement les cordes viennent adoucir le climat, les voix en arrière-plan introduisent tout en simplicité la jolie voix de Berglund qui n'est pas sans rappeler l'univers de JJ qu'il signe sur son label Sincerly Yours. Transition abrupte avec 2.Illuminata, titre résolument pop et facile d'accès. Le genre de sucrerie musicale qui comble toute crise d'hypoglycémie sonore. 3.Love and do what you will évoque quelque peu l'univers d'Animal Collective dans une version plus pop et débridée avant le sublime titre éponyme 4.White Magic tout en en nappes aquatiques et impressions de foutraque électro.
5.Oh God Oh dear se caractérise par sa simplicité contrairement au titre précédent, ce qui débouche sur un joli titre pop-folk porté par les cordes. Un 6.No Mercy aux couteaux bien affûtés (vous comprendrez facilement cette image à l'écoute du morceau) amène l'addictif titre pop 7.Come with me, au refrain enfantin que vous ne pourrez pas vous empêcher de chantonner. Non non ce petit enfant ne dit pas "Pirate", enfin euh je crois... L'album se clot avec 8. Den Blomsterid Nu Kommer, morceau en suédois qui ressemble à l'enregistrement authentique d'un chant d'école de Sigur Ros. Les cordes laissent l'album se finir sur une belle note de douceur. Quand le son s'arrête, il n'y a plus qu'à observer les dégâts... Une fois de plus, j'ai succombé à un artiste suédois qui m'a offert toute son humble simplicité.
Sylphe
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