mardi 7 décembre 2010

Ring de Glasser (2010)

Glasser c'est Cameron Mesirow originaire de Los Angeles qui vit désormais à New-york , c'est une artiste qui a déjà sorti deux EP qui lui ont permis d'assurer la première partie de Jonsi ou The XX (excusez du peu), c'est un talent à l'état brut qui a su convaincre Van Rivers et The Subliminal Kid(collaborateurs de Fever Ray) de prendre les manettes de  la production pour son premier opus intitulé Ring. Glasser c'est un univers mêlant folklore nordique sombre propre à Fever Ray et Bat for Lashes et pop aérienne à la Beach House. Ring c'est un cocktail d'influences où s'entrelacent pop aérienne, électronica et rythmiques tribales. Ring c'est une pépite hivernale pour faire concis finalement.
     1.Apply, ses percus grandiloquentes et ses synthés anxiogènes enveloppant la voix sortie d'outre-tombe de Cameron, s'apparente à une incantation, digne de Fever Ray, aux démons vénéneux de la musique. Un morceau sublime comme l'écrin prêt à accueillir le diamant brut que sera la suite de l'album. 2. Home suprend sur les premières notes avec ses percus caraibéennes qui donnent de suite une teinte plus légère et plus pop au morceau. Morceau de prime abord simplissime qui gagne en complexité avec les synthés et les violons qui font gagner en majestuosité ce morceau. La douce montée en puissance s'éteint peu à peu, refermant la parenthèse enchantée et évoquant quelque peu Pantha du Prince sur les derniers accords.
     3.Glad est un morceau servant presque de transition avec ses deux minutes portées par ses cuivres et son rythme très lascif. 4.Plane Temp vient lui rappeler que Glasser a du beaucoup écouter Natasha Khan (Bat for Lashes), une rythmique lente appuyée par les choeurs. Un morceau un brin trop répétitif qui est loin me de séduire autant que la petite merveille  5.T. Un climat envoûtant, une voix magnifique, un titre contemplatif à souhait. 6.Tremel réveille de nouveau le souvenir de Natasha Khan avec ses sonorités tropicales avant que 7.Mirrorage ne s'impose comme le dernier très grand moment de l'opus. Une rythmique plus électro, un jeu sur les sonorités qui évoquent le meilleur de Fever Ray. 8.Treasury of me et 9.Clamour ne dénaturent pas l'ensemble et referment tout en douceur ce bien bel opus. Un album à savourer au coin de sa cheminée en regardant cette triste pluie anéantir les derniers souvenirs de la neige.
 





Sylphe

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