jeudi 23 décembre 2010

Mines de Menomena (2010)

Voilà un album qui passe régulièrement sur ma platine et qui va profiter de l'accalmie de décembre et de la course aux tops (sans rien de méprisant, j'adore les tops) pour que je vous touche 2-3 mots à son sujet. Menomena, groupe originaire de Portland composé de Danny Seim, Justin Harris et Brent Knopf, fait régulièrement parler de lui ces dernières années. Pour ses propres albums - Mines est le quatrième opus du groupe après le très bon Friend Foe- mais aussi pour ses side-projects que sont Lackethereof et surtout Ramona Falls. Un groupe indie s'étant donc déjà taillé une bien belle réputation dans son milieu mais que j'avoue -regard vers le bas, mains moites et tics de gêne à la Sarko- n'avoir jusqu'alors jamais écouté. Je vais de suite réparer la grandissime faille dans ma culture musicale et que le fan de la première heure, l'admirateur invétéré de Friendly Foe ne perdent pas de vue que je suis tel l'alpiniste qui gravit son premier grand col après des heures d'entraînement en salle. C'est mon premier col donc je risque de me laisser griser par cette montée.

Première remarque qui va de suite souligner mon attachement inconditionnel à cet opus, si je ne gardais que les 5 premiers titres cet album figurerait dans le top 3 de cette année. 1.Queen Black Acid démarre tout en douceur, un rythme sobre et lent entourant la voix du chanteur. Le morceau se construit de manière assez contemplative avant une certaine accélération accentuée par la réverbe. Quelques notes de piano en fond viennent compléter le tableau de ce titre finement ciselé. Comme dirait Gary Oldman, la tempête n'est jamais bien éloignée du calme et le chaos de 2.TAOS vient réveiller les démons d'Eole. De la bonne guitare bien rock, des batteries omniprésentes, un rythme soutenu qui évoque sans l'ombre d'un doute TV on the radio. En deux titres bien sentis Menomena vient de souligner les deux pôles extrêmes qui vont enserrer le petit joyau qu'est cet album. 3.Killemall prolonge le plaisir, avec ses drums et son piano qui font de ce titre un assez bel exemple de pop plutôt baroque que n'aurait pas renié un certain Konstantin Gropper. Et que dire de 4.Dirty Cartoons et 5.Tithe? La voix du chanteur, quand elle descend dans les octaves, m'évoque la voix de Matt Berninger. Le piano, les choeurs, les accélérations successives telles des vagues humaines sont bien sentis et 5.Tithe, avec son introduction tout en clochettes, colle vraiment parfaitement à l'univers de The National, en faisant un des moments forts de l'opus.

Ces 5 titres m'ont désormais donné tout l'oxygène dont j'aurai besoin pendant la montée, le reste de l'album prolonge le plaisir sans atteindre néanmoins les sommets du début. Attention, je ne dis pas que la suite est quelconque mais j'ai beaucoup de mal à effacer les impressions fortes du début en écoutant la deuxième partie. On pourra cependant piocher du côté de la douceur incantatoire de 8.Oh pretty boy you're such a big boy ou savourer le piano de 9.Five Little Rooms qui en fait un des plus beaux titres de l'opus.

Finalement la seule question qui m'anime à la fin de cet album c'est de savoir comment je vais bien pouvoir me procurer les 3 albums précédents, si ça peut vous convaincre définitivement...



Sylphe

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