dimanche 5 décembre 2010

InFamous (2009) d’Amon Tobin, James Dooley, Mel Wesson et Jonathan Mayer


Remis de nos émotions bazbaziennes de la semaine passée, jetons une oreille sur une nouvelle bande originale, et pas n’importe laquelle : la soundtrack (comme on dit) de InFamous, jeu vidéo de Sucker Punch sorti en 2009.

Rassurez-vous, votre navigation internet n’a pas de ratés. Vous êtes toujours bien sur Five Minutes, blog musical. Loin de moi donc l’idée de vous parler en détail de ce jeu ou de vous en proposer un test. D’autres le font bien mieux ailleurs.

Attachons nous à la bande son qui accompagne les aventures de Cole MacGrath. Pour vous planter rapidement le décor, après une explosion dantesque, Empire City subit le chaos et se retrouve en quarantaine. Cole MacGrath (donc l’avatar du joueur), coursier de son état, se découvre des super-pouvoirs à la suite de cette explosion. Il va les utiliser pour chercher la vérité.

L’univers du jeu est donc plutôt sombre, inquiétant et tendu. Il fait aussi la part belle aux scènes d’action assez jouissives.

C’est précisément le chemin que suit la bande son, pilotée en grande partie par Amon Tobin. Musicien et DJ brésilien, il s’est construit une solide réputation avec d’excellent albums tels que Bricolage, Supermodified ou encore Foley Room. Néanmoins, les gamers le connaissent aussi (enfin certains) pour avoir œuvré à la bande son de Splinter Cell – Chaos Theory.

Qu’il bosse sur ses albums studio ou sur des bandes son, Amon Tobin a une touche, une patte bien à lui. Il suffit pour ça d’écouter le deuxième morceau, Stampton Bridge (en écoute vidéo ci-dessous) : minimaliste à souhait, avec cette petite corde entêtante du début, le père Tobin distille un climat inquiétant, pesant mais magnétique. Impossible de couper le titre.
Autre titre, Rabble Rouser (en écoute aussi) : beaucoup plus rapide, plus marqué, il accompagne, on s’en serait douté, une des nombreuses phases d’action du jeu.
Tout le CD est du même tonneau. Les compères d’Amon Tobin contribuent largement à cet ensemble. On se tournera alors vers The first sons (de Jim Dooley) ou Mysterious signals de Jonathan Mayer : l’impression d’un ensemble cohérent et sans faille est bien installée.

A l’arrivée, InFamous est une bande son assez incontournable. Je ne peux que vous inciter à l’écouter comme un album indépendant, en oubliant qu’elle accompagne un jeu vidéo (lui aussi bien efficace d’ailleurs). Maintenant, si vous voulez écouter du bon son Et jouer au jeu, ce n’est pas moi qui vous retiendrai, loin de là.





Raf against the Machine

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