Pour récupérer le naufrage Fistful of Mercy de la semaine passée, j'ai pensé un moment vous parler du premier opus de Beady Eye, emmené par Liam Gallagher. Peine perdue, ça aurait été une chronique du même tonneau, j'y reviendrai donc d'ici peu. Inutile d'accumuler les déceptions autour d'albums calamiteux.
Faisons plutôt un détour par Athens (Georgie, Etats-Unis) pour voir et écouter ou en est R.E.M. Avec Collapse into now, premier album depuis Accelerate (2008) et quinzième album studio depuis Murmur (1983), le groupe apporte la preuve qu'il en a encore sous le capot.
Collapse into now s'ouvre sur deux titres éclatants et nerveux : Discoverer et All the best ont la patate et rappellent les meilleures heures de Monster. Arrive ensuite LE titre de l'album : Überlin. Les germanophones apprécieront le jeu de mot entre über (sur) et Berlin (donc Berlin). Un morceau très mélodique et un peu mélancolique, porté par la belle voix de Michael Stipe. On n'en demande pas plus.
Vont ensuite s'alterner de façon presque classique compositions calmes et plus rock. Je retiendrais notamment le lumineux It happened today, le très guitareux Alligator_Aviator_Autopilot_Antimatter et le très beau Blue pour cloturer le CD.
Après 32 ans d'existence, R.E.M. n'innove pas, c'est une certitude. Mais est-ce vraiment ce qu'on attend d'eux ? Collapse into now est une sorte de résumé de ce qu'ils savent faire. A l'écoute de la galette, tout en appréciant les nouvelles mélodies, nous reviennent en mémoire le trop (?) entendu Losing my religion, l'excellent Drive, l'incontournable New Adventures in Hi-Fi ou le très rock Monster.
Tout cela a pris la patine des années, conférant à Collapse into now le statut d'album hautement estimable et très agréable à écouter. Contrairement à d'autres CD des semaines passées, on s'étonne d'arriver déjà au bout des 40 minutes que constituent les 12 morceaux.
Cette nouvelle livraison de R.E.M. présente le paradoxe de ne pas étonner tout en restant surprenante : le groupe ne fait que ce qu'il sait faire, mais il le fait bien, et c'est justement ce qui laisse admiratif. Voilà donc un CD hautement recommandable.
Passons le message aux Fisftul of Mercy : les gars, c'est quand même pas compliqué de faire un disque sympa.
Raf Against The Machine
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