mercredi 29 juin 2011

Son du Jour n°9: Sometimes de Miami Horror

   Parce que Miami Horror ça sonne autrement plus frais et plus pop que The Horrors...







Tiré de l'album Illumination (2011)

Sylphe

mardi 28 juin 2011

Son du Jour n°8: It's like that de Run DMC

     Parce que j'ai honte d'avoir réécouté ce titre imparable à cause d'une pub F...




 
Tiré de l'album Run DMC (1984)


Sylphe

lundi 27 juin 2011

Son du Jour n°7: Communiste de Cyril Mokaiesh

Parce que j'aime les titres utopiques et que Fleurent-Didier a trouvé le pendant gauchiste à son France Culture....





Tiré de l'album Du Rouge et des passions (2011)


Sylphe

dimanche 26 juin 2011

Son du Jour n°6: Personal Jesus (Alex Metric Remix Edit) de Depeche Mode

Parce que si vous aimez Depeche Mode et Metric il y a quand même de fortes chances que vous aimiez un remix de Depeche Mode par Metric....





Tiré de l'album Remixes 2: 81-11

Sylphe

samedi 25 juin 2011

Rising Doom de Mondkopf (2011)

    En 2009 j'étais littéralement sous le charme de Galaxy of Nowhere, premier opus de Paul Régimbeau alias Mondkopf ( Tête de Lune en allemand), jeune toulousain talentueux proposant une électronica planante finement ciselée. Deux ans plus tard, Mondkopf revient avec un deuxième album intitulé Rising Doom placé sous le sceau de la noirceur et qui tourne quelque peu le dos à l'électronica pour se tourner vers des sonorités plus âpres aux confins de l'électro-techno. Le résultat est quelque peu destabilisant, suivez moi pour une petite visite de ces lieux souterrains..
      1.Instrus commence sur des chants lugubres qui évoquent l'univers oppressant du Nom de la Rose, chants noyés peu à peu sous des machines vibrantes qui saturent et prennent autoritairement le pouvoir. L'impression de voir se poser un vaisseau extraterrestre, tout en ne sachant pas les intentions de ses occupants.... d'où une sensation d'angoisse palpable. 2.Deadwood reste dans la droite lignée de la fin d'Instrus, le son est dur et tranchant, le beat puissant et anxiogène. Les armées sortent inlassablement du vaisseau, pas une voix, seul le martèlement des semelles sur le sol assène des frissons dans l'échine... Arrive le sommet de l'album avec 3.Day of Anger, superbe morceau tout en contraste entre un son lourd et une jolie petite mélodie au piano qui introduit et clôt la plage. Un morceau qui par ce jeu d'antithèses rappelle davantage l'opus précédent ou l'univers de Fuck Buttons. Comme si peu à peu les sensations envers ces extraterrestres oscillaient imperceptiblement entre répulsion et attirance...
      4.The Song of Shadows fonctionne sur cette même antithèse entre mélodie douce de synthés et beats aussi bien impérieux qu'impériaux. Le regard se tourne vers un être entouré d'un halo lumineux dont le regard aussi vide que perçant désarme, la minute de silence à la fin du morceau souligne à quel point le temps vient de s'arrêter, à quel point tous les hommes sont suspendus aux lèvres de cette créature supérieure. 5.Moon's Throat, entre synthés assourdissants et chant inhumain, symbolise parfaitement le discours incompréhensible de la créature alors que des jeunes femmes dans le public entament involontairement de doux chants d'allégeance et que certains hommes posent déjà un genou à terre... L'attirance prend irrémédiablement le dessus sur la répulsion... 6.Beyond the golden valleys offre une mélodie plus douce, ce morceau digne du premier opus est superbe. Les lumières du vaisseau scintillent, la nuit tombe et de douces mélopées sortent du vaisseau pour finir de séduire les derniers résistants qui s'agenouillent humblement... 7.Sweet Memories affirme sa puissance sonore et les hommes baissent la nuque en signe de soumission totale.... Un moment de légère baisse avec 8.Girls don't cry Part II et le dispensable 9.Where the Gods fall trop acerbe et trop techno, les hommes sentent pointer en eux le doute et quelques regards emplis d'inquiétude se soulèvent avant que 10.My heart is yours ne les dompte définitivement par sa beauté sculpturale. 11.Fossil Lights finit superbement l'album avec ses 9 minutes grandiloquentes, les hommes entraperçoivent un avenir sublime de cohabitation.
       Ce deuxième opus de Mondkopf possède toujours cette puissance cinématique incontestable et témoigne d'une mâitrise réelle, même si cette tournure vers un son plus âpre me fait quelque peu regretter la douce électronica du précédent album.
 
Morceaux préférés: 3.Day of Anger
                              10.My Heart is yours
                               4.The Song of Shadows
                               2. Deadwood

 
 





Note 7 / 10

Sylphe

vendredi 24 juin 2011

Son du Jour n°4: Drugstore Montmartre de Sarah W_ Papsun

Parce que ça sonne comme une évidence et ça sent bon le Bloc Party survitaminé...





Tiré de l'EP Drugstore Montmartre (2011)


Sylphe

mercredi 22 juin 2011

Son du Jour n°4: Rolling in the Deep d'Adele

     Parce que les jours où on n'a pas un clip à poster il y a toujours un bon tube d'Adele qui rattrape le coup....



Tiré de l'album 21 (2011)
Emma

mardi 21 juin 2011

Oro d'Orka (2011)

      Aujourd'hui direction exotique avec ce petit voyage aux Iles Féroé, patrie que le français chauvin de base connaît juste par sa piètre équipe de football que nous avons battue lors des Eliminatoires pour le Championnat d'Europe 2010. En même temps, ce même français a malheureusement tendance à oublier qu'il n'y a que 50 000 habitants aux Iles Féroé et que donc... enfin bref j'ai honte d'introduire le quintet Orka, mené par Jens Thomsen, par ces indications footballistiques mais j'avoue humblement que je ne connais les Iles Féroé que par son équipe de football. Stop aux mauvaises langues déjà sur le point de me qualifier de français chauvin de base et place à la musique. Avec ce deuxième opus intitulé Oro (je m'excuse à l'avance mais je vais écorcher de nombreux mots car il me manque de nombreuses lettres ou accents- si vous avez un jour écrit un texte sur Sigur Ros vous comprendrez), je fais connaissance avec ce groupe car j'avais totalement laissé passer le premier album Livandi Oyda en 2008.
      La pochette très sombre nous laisse déjà augurer que cet album arrive un peu à contre-courant et ne sera pas l'album de votre été que vous écouterez des heures durant sur votre chaise longue en plein soleil. En effet, le climat de l'opus est volontiers sombre et urbain avec ses sonorités industrielles volées à Amon Tobin. 1.Orogv fait place d'emblée à une voix sombre et inquiétante qui s'épanouit telle une fleur vénéneuse au milieu de sonorités indus, une voix à fort pouvoir incantatoire, comme si Fever Ray avait changé de sexe... Une ouverture superbe qui plonge immédiatement dans cet univers intemporel. 2.Betri Tidir et ses boucles entêtantes frappe encore plus fort dans la foulée. Les choeurs font monter la tension avant que la voix du chanteur apparaisse et contraste par ses sonorités plus pop, surtout dans le refrain avec cette capacité surprenante à monter dans les aigus. 3.Hungur et la palette de ses sonorités industrielles se montre plus abrupt avec ses ruptures de rythme perpétuelles qui rendent ce morceau inclassable. Mais que dire du bijou 4.Aldan Reyd qui contraste littéralement avec 3. Hungur?  Morceau très doux porté par les cordes et un chant envoûtant qui évoque l'évanescence de Sigur Ros. Un moment aux frontières du rêve et de la magie.
      Il faut croire que Orka aime destabiliser car 5.Fylgid nous replonge dans un univers anxiogène après l'éclairicie Aldan Reyd. Des sonorités dignes de Bricolage d'Amon Tobin et des choeurs spectraux qui déclenchent des frissons incontrôlables dans l'échine... Et nouvelle volte-face avec la douceur presque folk de 6.Hon Leitar. Univers dépouillé avec une simple guitare en guise d'accompagnement pour la voix si expressive. Un 7.Tad Vakrasta plus tribal qui met à l'honneur les drums, un 8.Rumdardrongurin au rythme martial, un 9. Moldblak aussi sombre que la nuit polaire la plus épaisse avec un chant sorti des profondeurs immémoriales et enfin un 10.Kapersber qui referme parfaitement la boucle, tant le chant se montre aussi incantatoire que sur 1.Orgov.
      En 10 titres finement ciselés Orka vient d'envoyer une équipe de football aux oubliettes, désormais lorsque l'on me parlera des Iles Féroé je tremblerai et verrai des plaines balayées par un vent glacial lors d'une nuit où la lune inonde l'ensemble de sa lumière tout aussi spectrale que sublime.
 
Morceaux préférés: 4.Aldan Reyd
                              2. Betri Tidir
                              1. Orogv
                              6.Hon Leitar

 





Note 8 / 10

Sylphe

lundi 20 juin 2011

Son du Jour n°3: Utopia de Goldfrapp

Parce qu'on a finalement tendance à oublier que Goldfrapp a fait ses débuts dans la sphère trip-hop et que c'était planant à souhait...





Tiré de l'album Felt Mountain (2000)
Sylphe

dimanche 19 juin 2011

Son du Jour n°2: Uknowwhatiwant de Elektrisk Gonner

Parce que ça réveille toujours les hormones un clip sein-pathique pour un titre assa-sein...








Tiré de l'album Yer Fire (2011)

Sylphe

samedi 18 juin 2011

Son du Jour n°1: Aratan N Tinariwen de Tamikrest

Parce qu'on rêve tous de déserts infinis et pas seulement du sable des plages qui gratte le cul et brûle les pieds...





Tiré de l'album Toumastin (2011)

Sylphe

vendredi 17 juin 2011

Selah Sue de Selah Sue (2011)

      Comme la plupart des lecteurs de ce blog je pense, je n'écoute que très rarement les radios dites généralistes par respect pour mes oreilles. Cependant, je m'oublie de temps en temps en voiture afin de préserver les collègues que je covoiture et qui n'ont pas vraiment les mêmes goûts musicaux, du coup il peut arriver quelques fois de tomber sur un titre percutant, perdu au milieu de cette mélasse sonore. J'ai ainsi fait connaissance avec Selah Sue avec son single Raggamuffin qui passe à foison sur les antennes. Comme les radios ont cette fâcheuse tendance à ne pas annoncer toujours très clairement les titres diffusés, j'ai longtemps cru que Nneka avait enfin sorti un nouvel opus et je m'en frottais les mains à l'avance. Et là on me parle d'une certaine Selah Sue, petite blondinette belge de 21 ans qui ne colle pas vraiment à l'image de cette voix chaudement ragga/soul que je m'étais faite. Le problème c'est que je suis extrêmement curieux et que j'ai voulu écouter l'album, du coup impossible de ne pas vous parler de ce premier album, produit par Patrice et Farhrot ( producteur de Nneka, vous voyez que je n'étais quand même pas si loin!) et signé chez Because Music. Un premier essai très encourageant qui va chasser sur des plate-bandes qui ne me sont pas forcément familières, le ragga, la soul, le funk et le hip-hop.

      1.This World attaque sur une rythmique down-tempo qui met parfaitement en valeur la voix soul de Selah Sue. Ligne de basse minimaliste qui permet à cette voix de briller, une voix qui par sa richesse harmonique est très proche de celle Nneka. Promis c'est la seule fois que je cite Nneka dans cet article mais bon la similitude est quelques fois tellement évidente... Après cette entrée très réussie, 2. Peace of Mind rappelle davantage Lauryn Hill et les Fugees avec ce mélange entre ragga et hip-hop. Les refrains hip-hop sont un peu plus abrupts et désarçonnent quelque peu. Arrive la pépite en or massif avec le single 3. Raggamuffin où la soul et le ragga entrent en symbiose, portés par un refrain addictif. Un 4.Crazy Vibes plus funk, un 5.Black Part Love où funk et hip-hop s'entrelaçent (comment ça? on perçoit dans cet article que je ne suis pas en terrain connu! Enfin je ne vous permets pas! Oui bon allez d'accord... mais finissez quand même -dit les larmes aux yeux en tenant son chapeau comme le Chat Botté de Shrek). 6. Mommy présente une autre façette de Selah Sue, cette capacité à créer des ambiances plus intimistes où toute la douceur de la voix peut s'exprimer. Ici c'est la guitare qui se met au service de la voix, dans le très bon 9.Summertime ce sont les violons qui viendront enrichir le morceau.

     Et que dire de 8.Please, superbe morceau funk en duo avec l'excellent Cee-Lo Green qui apparaissait aussi sur le premier opus de ce dernier. Deux voix qui se complètent parfaitement pour un des sommets de l'opus. Dans la catégorie des meilleurs titres de l'album, on pourra aussi citer le funky 10.Crazy Sufferin Style avec son refrain entêtant porté par les choeurs. A n'en pas douter, après l'écoute de ce premier opus, Selah Sue mérite plus que l'écoute répétitive de son single en radio. J'attends avec impatience la suite de cette blague belge ( oui je sors...) qui n'a franchement absolument rien d'une imposture!



Morceaux préférés: 3.Raggamuffin


                               8.Please


                               1.This World


                                10. Crazy Sufferin Style 





Note 7 / 10

Sylphe

jeudi 16 juin 2011

Thicker Than Water de Kill The Young (2011)

  Il aura finalement fallu attendre 3 ans et demi pour percevoir la première réelle baisse de motivation vis-à-vis de ce blog, ce qui reste somme toute assez raisonnable. Tout bloggeur doit bien passer par ces étapes et le seul fait de décrocher 2/3 semaines accentue toujours l'impression de ne pas avoir le temps de parler de tout ce qu'on aime et de ne pas pouvoir reprendre le fil. Le fait est que la liste des albums savourés dernièrement est extrêmement longue et qu'il a bien fallu dégager l'album qui aurait l'honneur de me relancer dans la palpitante aventure bloguesque. Le choix n'a pas été facile puis j'ai voulu mettre l'accent sur l'impression de prendre un nouveau départ et rappeler qu'un certain 27 décembre 2007 le premier article de ce blog avait porté sur le deuxième album d'un trio de Manchester, Kill The Young. La fratrie Gorman ( Tom à la voix et à la guitare, Dylan à la basse et Oliver à la batterie et aux claviers) aurait-elle voulu me donner un coup de pouce symbolique qu'elle ne l'aurait pas mieux fait en sortant son troisième opus Thicker than Water après le très réussi Proud Sponsors of Boredom (2007).
     On avait donc quitté notre trio anglais sur une impression de légèreté adolescente avec ce rock joué sans arrière-pensée, à renfort de riffs dévastateurs et de refrains addictifs. Seulement le poids des années et des expériences de la vie (la mort du père il y a 2 ans) a considérablement fait évoluer le son de Kill The Young et le résultat a singulièrement gagné en épaisseur (clin d'oeil pour les anglophones) sans perdre cette fraicheur et ce sens inné de la mélodie qui met à mal les zygomatiques. 1. I don't want to fight with you anymore est le parfait reflet de cette évolution, la douceur de la voix posée sur un accompagnement minimaliste à la guitare donne une teinte particulièrement mélancolique au début du morceau, qui dans sa deuxième partie verra les guitares prendre le pouvoir pour donner un aspect plus post-rock digne de Mogwai. Un superbe morceau qui désarme d'entrée et qui s'affirme comme un des sommets de l'opus. Rassurez-vous fans de la première heure de Kill The Young j'ai bien parlé d'évolution mais non pas de métamorphose complète, 2.One and only et 3. You've got to promise me reviennent sur des sentiers plus connus. Rythmique très élevée, chant plus rock, force des choeurs pour deux belles petites pépites d'énergie pure avec une préférence pour 2.One and only, même si le refrain de 3.You've got to promise me envoie du bois très sérieusement.
      Arrive un autre sommet de l'opus avec l'excellent 4.Darwin smiles qui, par son atmosphère plus sombre et le son plus lourd, me ramène à Proud Sponsors of Boredom.  Pouvoir mélodique, refrain destructeur, sens de la dérision avec cet intermède des choeurs de l'Armée Rouge, un titre qui rappelle les déflagrations sonores de Ghinzu. 5.The Argument permet dans la foulée de reprendre quelque peu son souffle avec son ambiance plus feutrée où les cordes (oui vous ne rêvez pas!) font une apparition remarquée et adoucissent avec brio le morceau. 6.Good Bye Chris ( I found a cure for the broken hearted) expérimente lui aussi en mettant l'accent sur un son plus pop-rock où le refrain porté par les choeurs fait assez clairement écho aux gallois de Los Campesinos. Un titre qui brille par sa facilité apparente et qui séduit instantanément.
        Un 7.Spinning convaincant mais sans grande surprise amène un des autres moments forts de l'album avec le très riche 8.The Missing Link, morceau d'une douceur extrême avec ses choeurs, son banjo, son piano et ses cordes. Titre qui symbolise parfaitement l'évolution de Kill The Young, tout comme le titre acoustique 10.Who bite you?. Ajoutez-y deux autres titres rock addictifs, 9.You, Me and God et le très bon 12.I am a Martyr où vous ne pourrez pas vous empêcher de percevoir des similitudes dans la mélodie avec Where is my mind? des Pixies et vous obtenez un album qui tient parfaitement sur la longueur.
        C'est avec un plaisir non feint que j'ai savouré cet album, comme si ma relation avec Kill The Young avait une saveur particulière à travers ce blog. A écouter sans modération.
 
 
Morceaux préférés:       1.I don't want to fight you anymore
                                     4.Darwin smiles
                                     8. The Missing Link
                                     12. I am  a Martyr




Note 7 . 5 / 10

Sylphe

mercredi 15 juin 2011

Clip n°40: Yes I Know de Memory Tapes

     Le temps me manque aujourd'hui, mais le clip étant déjà choisi il aurait été dommage de ne pas vous le faire partager. Alors, pour faire court : du noir, du blanc, des plans séquences lents, une belle réalisation avec des effets visuels très réussis. Un ensemble à la fois poétique et dérangeant. De nombreuses interprétations possibles... Une vidéo où image et son sont en parfait équilibre. Bravo à Eric Epstein !



Emma

mercredi 8 juin 2011

Clip n°39: The Greeks d'Is Tropical

     Le collectif français (cocorico!!!) de Megaforce nous offre un clip totalement incroyable sur le titre The Greeks du groupe anglais Is Tropical. 
     Un vrai délire dans lequel des enfants s'entretuent avec leurs fusils, pistolets et armes en tout genre dans leur quartier. Le tout "pour de faux" bien sûr, car les armes sont en plastique. Mais, des incrustations de sang et d'explosions type cartoons viennent pimenter l'ensemble et rendent la vidéo beaucoup plus sanglante et atroce.
     Je vous arrête tout de suite, inutile d'entrer dans le débat et la controverse : cette vidéo violente engendrera forcément la violence... Non ! Ne voyons ici qu'un rêve de gosses devenu réel (comme l'expliquent les créateurs eux-mêmes), un magnifique mélange entre fiction et  réalité devenu possible grâce à des effets spéciaux parfaitement maîtrisés.
     Ames sensibles, il serait vraiment dommage de s'abstenir ;-) !!!



Emma

jeudi 2 juin 2011

The Tallest Man on Earth - Maroquinerie


            Non, The Tallest Man on Earth n'est pas un tribute band consacré aux premières  œuvres d'Éric et Ramzy. Si tu as ri, tu t'es trahi : tu as au moins trente ans. Et tu parles anglais, aussi. The Tallest Man on Earth, c'est un Suédois pas spécialement grand par la taille, mais qui fait taire les gens désagréables de par son talent, qui est conséquent. Et moi, les gens qui font taire les nuisibles, je voudrais leur faire des câlins tous les jours. Surtout quand parfois, comme celui-là, ils portent bien la moustache.
             Mais avant de parler de la pièce de résistance (en français dans le texte), je crois bien qu'il va falloir que je touche un mot de la première partie. Elle était assurée ce soir-là par une autre bande de Scandinaves qui se fait appeler Francis. Oui, je sais, c'est bizarre, mais comme ils viennent du grand nord, je suppose qu'ils ne connaissent pas bien Francis Lalanne. "Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font", comme disait l'autre. J'aimerais avoir plus de choses à en dire que ce que je m'apprête à faire, parce que ça m'ennuie toujours un peu de ne rien penser du dur labeur de quelqu'un, mais malheureusement, je suis restée totalement impassible et insensible à leur musique. C'était une pop-rock assez classique, que je n'hésiterai pas à ranger dans la case RTL2. Une petite chanteuse enthousiaste à la voix puissante, qui rappelle parfois un peu P.J. Harvey (d'après mes sources), guitare, basse, batterie : à hausser les épaules comme ça, je risque surtout de me faire un tendinite. Pourtant, le reste du public a eu l'air complètement sous le charme, ce qui représente tout de même une bonne tripotée de gens puisque la salle était pleine à craquer ; mais bon, n'excluons pas non plus la possibilité qu'ils étaient pressés de passer aux choses sérieuses et qu'en conséquence de quoi, ils auraient tout aussi bien applaudi une huître qui jouait de l'hélicon.
             Dieu merci, ça n'a pas duré bien longtemps (enfin, surtout parce que j'ai raté le début), et l'interlude qui a suivi nous a permis de profiter d'une course effrénée à la binouze fraîche pour nous rapprocher un peu. Oui, parce qu'en plus il faisait 45° ce soir-là : c'est aussi ça, le bonheur des petites salles mal aérées les jours de forte chaleur. Le côté pratique de ce genre d'artistes, c'est que l'équipement sur scène est assez limité à mettre en place : quatre ou cinq guitares, et roule poupoule. Et puis pouf, les lumières s'éteignent (ou s'allument, selon le côté de la scène où tu te trouves), et un tout petit monsieur ébouriffé débarque sur scène dans un débardeur à rayures. Et puis il commence à jouer, et c'est beau. LA FIN. C'est horriblement difficile de parler de ce qu'on aime, mille fois plus difficile que de décrire ce qu'on ne connaît pas ou ce qui nous indiffère. C'est bien pour ça que je me trouve tout à fait dépourvue quand arrive le moment de tenter d'expliquer pourquoi, exactement, sa musique est aussi parfaite, touchante, et juste. Après tout, c'est rien d'autre qu'un Suédois malingre avec une guitare, une drôle de voix et un penchant marqué pour les pilosités fantaisistes. Et pourtant, l'alchimie est telle que quand je l'écoute, je ne pense plus à rien d'autre et j'ai l'air bête. Oui, plus que d'habitude. Il traite sa guitare avec passion et dextérité, à tel point que j'ai du mal à ne pas tenter de suivre ses mains du regard juste pour être sûre qu'il ne triche pas, et il met dans son chant tellement d'intensité que chacune des personnes présentes dans la salle est en droit de penser qu'il s'adresse directement à elle. L'impression qui en ressort, c'est qu'il joue et qu'il chante parce qu'il n'a pas d'autre choix, parce qu'il faut bien que ça sorte, et parce qu'il est physiquement incapable de tout garder pour lui. Et c'est justement cette sincérité flagrante et quasi irréelle qui manque à énormément d'autres groupes et qui fait toute la différence entre un musicien lambda et un artiste inclassable dont on aura du mal à se lasser. Bien entendu, chacun est autorisé à remplacer "on" par "je" là où ça l'arrange.

V'là comment il t'ouvre le bal, le mec. Respect, gros. 
            Tout ça pour dire quoi ? Tout ça pour dire qu'il a pioché un peu partout dans son répertoire, que ça aurait pu durer une heure de plus et que je n'aurais rien trouvé à y redire, et qu'en plus il est sympathique et il a de l'humour. Malgré une corde cassée dès la deuxième chanson, il a rebondi avec une pirouette, avant d'être rejoint sur scène un peu plus tard par le bassiste et le batteur des susdits Francis pour une version un peu plus relevée de "The Dreamer", probablement l'une des plus belles chansons du monde. Et là, c'est un peu flou. Mon regard brouillé par les larmes a un peu plus de mal à discerner la scène. Et même si je suis un poil déçue, parce que je préfère mon Suédois de petite taille dans le dépouillement le plus total, je me dis qu'après tout, c'est peut-être pas plus mal comme ça, vu que sinon on n'aurait entendu que mes sanglots ravalés (et je ne vois pas qui irait payer pour ça). Et puis, déjà, c'est l'heure du rappel, et après deux petites chansons en rab pour les affamés que nous sommes, dont un "Kids on the Run" au banjo inattendu, mais pas désagréable, il repart comme il est venu. Et je rentre me coucher, en me disant que quand même, j'ai parfois bien de la chance de pouvoir assister à ce genre de spectacles.

On aurait presque envie de croire que le monde n'est qu'amour.
 Et ça, là, au-dessus, c'est exactement pour ça qu'il faut écouter ce Tallest Man on Earth.
             La semaine prochaine, je vous parlerai d'Annie Cordy et on rira mieux. Même si c'est pas commode.
Suzy C.