vendredi 11 février 2011

Ventriloquizzing de Fujiya and Miyagi (2011)

    Voilà des nouvelles de notre quatuor de Brighton, porté par les claviers de Steve Lewis et le chant-chuchotement de David Best pour leur quatrième album après le réussi Lightbulbs en 2008. A la production nos sacripants anglais ont réussi à dénicher le producteur Thom Monahan qui se tournait les pouces après avoir oeuvré pour des groupes comme Au Revoir Simone (à ne pas confondre avec le si célèbre En Voiture Simone) ou Vetiver.  Bref je serais tenté de dire que tous les voyants étaient  au vert pour accueillir un album au nom plus que surprenant (un trip avec des marionnettes dira-t-on), malheureusement seul véritable signe d'originalité dans l'ensemble. En effet, autant vous faire gagner du temps, ce Ventriloquizzing, s'il a le mérite d'explorer des ambiances plus sombres par rapport aux opus précédents, ne brille pas par ses innovations sonores mais plutôt par sa mollesse qui devient au fil des écoutes assez rédhibitoire.
     Mon objectif ici n'est pas de mettre en place un réquisitoire sévère car ce Ventriloquizzing n'est pas foncièrement mauvais, il me paraît juste anodin dans l'avancée de carrière de Fujiya and Miyagi.  Pourtant, l'album débute relativement bien avec 1.Ventriloquizzing, le titre éponyme, qui comporte tous les éléments qui rendent le son des anglais particulièrement reconnaissable: ces synthés électro-kraut, une rythmique lascive et le chuchotement obsédant de David Best. Un titre sympathique tout comme le très bon 2.Sixteen shades of black and blue qui s'impose pour moi comme le meilleur morceau de l'album. Un morceau très sombre, comme si Air avait butiné sur les plate-bandes de Kid Loco en rêvant aux mélodies d'Archive.  Dans la foulée 3.Cat got your tongue, par sa rythmique groovy, arrive encore à tenir la distance.  De la suite j'ai malheureusement beaucoup de mal à en ressortir quelque chose et pourtant je me suis tué à la tâche en l'écoutant plusieurs fois. Des sonorités pop dans 4. Taiwanese Boots, 6.Pills qui me ramène au dernier album de Kid Loco, un 7.Ok japonisant, des claviers dignes de The Doors pour 8.Minestrone et puis c'est tout. La fâcheuse impression que le refrain "aussitôt écouté, aussitôt oublié" risque de me hanter, je prendrai le temps d'ici un mois de le réécouter pour me dire que c'était bien un album de mars (comme la bière) et que les désillusions de février n'étaient bien que des illusions.
 
Titres préférés:  2.Sixteen shades of black and blue
                           1.Ventriloquizzing
                           6.Pills

 





Note   6  /  10


Sylphe

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