mardi 8 février 2011

Star of Love de Crystal Fighters (2011)

    Crystal Castles, Crystal Antlers et désormais Crystal Fighters, autant dire que nos amis du jour n'ont pas choisi un nom de groupe d'une grande originalité et on peut s'attendre à de nombreuses confusions dans les moteurs de recherche. Enfin ce n'est pas une étude sémantique que vous attendez je me doute, donc trêve de bavardages et parlons de nos déjantés du jour. Composé principalement de Sebastian Pringle, Gilbert Vierich, Graham Dickson auxquels viennent se greffer de nombreuses voix féminines ces Anglais se sont créés toute une petite histoire autour de leur groupe. Ils seraient donc basques et le nom du groupe proviendrait d'un opéra inachevé du défunt grand-père de la chanteuse Laure M Stockley. A première vue, ces inventions peuvent paraître farfelues mais on va voir à quel point elles symbolisent parfaitement l'aspect foutraque de cet album qui mêle sans inhibition aucune pop, électro, punk et dubstep.
      Il est clair que les premières écoutes sont particulièrement destabilisantes, ça part dans tous les sens et on peine à trouver une ligne directrice à l'ensemble. On se rejoint finalement sur la notion d'énergie débordante, quels que soient leurs choix(qui on le verra peuvent paraître quelquefois osés) ils jouent leurs morceaux sans arrière-pensée, ni retenue. Du coup, ce qui semblait un défaut devient presque une qualité et on se surprend à apprécier le côté foutraque de l'ensemble. Survolons donc ce petit ovni...
    1.Solar System et ses drums s'appuie d'entrée sur un univers électro évoquant Crystal Castles ou Kap Bambino, un son assez abrupt que les choeurs s'empressent de contrebalancer. Finalement ce sont bien les choeurs qui prennent peu à peu le pouvoir et donnent un côté plus pop à l'ensemble. 2.Xtatic Truth et son refrain à haute teneur addictive s'impose dans la foulée comme un des titres-phares de l'album. Les quelques instruments basques (trikitixa melodeon, txistu, txalapartas-que des noms extrêmement faciles à prononcer vous noterez) du début sont vite remplacés par une électro-pop jouée sur un rythmé dementiel, un véritable morceau au plaisir instantané. 3. I do this everyday, ses drums et son électro à la Kap Bambino, tranche immédiatement sur le titre précédent et me laisse plutôt perplexe... S'ouvre alors une petite parenthèse pop avec 4.Champion Sound et 5.Plage. Des sonorités douces et fraîches qui éclairent et qui font de 4.Champion Sound, un des plus beaux titres de l'album, à la lisière de la folk. Après un 6.In the summer qui évoquerait la Mano Negra en version plus électro, 7.At home s'impose comme mon titre préféré de l'opus. Un superbe morceau de pop chorale digne de CSS, porté par un refrain quasi-disco que vous vous surprendrez vraisemblablement à fredonner. La comparaison de Crystal Castlers à CSS qui revient beaucoup est défintivement confirmée avec 8.I Love London, morceau porté par ses percus et ses voix féminines. Après  9.Swallow et son univers aux confins du ragga et du dubstep, 10.With you nous offre le dernier grand moment de l'album avec son univers électro-pop planant qui sans conteste possible évoque The Hundred in the Hands. 11.Follow finit tout en simplicité l'album avant que nos Anglais, peu avares sur ce coup là, offrent 5 titres en version acoustique dont le titre Xtatic Truth en version espagnole, histoire de confirmer leurs origines basques, dans un dernier pied de nez à la raison. En tout cas de raison il n'en faut point trop pour savourer pleinement un album très riche qui confirme que la musique est avant tout un délire des sens.
 
Titres préférés: 7.At Home
                         2.Xtatic Truth
                         10.With You
                         4.Champion Sound

 





Note 7 .5 / 10

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