samedi 3 septembre 2011

Give till it’s gone (2011) de Ben Harper


Après un bon été pluvieux comme on les aime (ou pas), retour aux affaires. La météo nous a aidée à remplir nos oreilles de bon son, nous avons donc plein de choses à raconter.

Côté bon son, sommes nous d’ailleurs bien tombés avec Give till it’s gone, dernière livraison de Ben Harper ? Plutôt oui… mais finalement non. Sa précédente apparition musicale s’appelait Fistful of Mercy, dont nous avons déjà causé ici. Si l’on voulait faire un mauvais (et inexact) jeu de mots, on résumerait par un : « Fistful of Mercy, euh, non, mercy ». Après ce naufrage musical, retrouver Ben en solo auréolé d’une campagne promo aguicheuse (« le retour aux sources ») me faisait saliver.

Et, pour être très honnête, la première oreille s’est satisfaite de retrouver des guitares pas dégueu dans les deux premiers titres, Don’t give up on me now et I will not be broken. Donc première approche prometteuse. Hélas, trois fois hélas :  il y a d’autres morceaux. Qui nous entraînent vers une nouvelle désillusion. Rock’n’ Roll is free est rock, mais fade. Feel love est une sorte de balade, fade également. Le reste de l’album (11 titres tout de même !) est du même tonneau : pas efficace.

Give till it’s gone est un album cathartique : Ben Harper a voulu y mettre ses sentiments post-rupture avec Laura Dern. Du coup, on navigue avec lui entre des pseudo-lamentations et des bons titres guitareux. Autrement dit, c’est le grand écart entre « Je reste seul prostré chez moi en pleurant mes amours mortes » et « je fais de la gratte comme un gros célibataire avec mes potes célibataires en buvant des binouzes, yeah les gars ». Résultat couru d’avance : l’opus manque cruellement de cohésion et nos oreilles n’adhérent pas au projet.

Que les titres soient soft ou plus rocky, ils ont un point commun : Ben Harper a encore fait de la soupe à la guimauve. Sauf que, mon gars Harper, la soupe c’est sympa mais y a des jours où on a envie de se taper une putain de côte de bœuf avec une bonne sauce poivre et de la moutarde qui nous arrachent un peu la tronche. Où est passée la magie de Welcome to the cruel world ? Où est passée l’incandescence de Fight for your mind ? La créativité de The will to live ? On n’en sait rien, et c’est bien moche.

Une fois encore, on se retrouve face à un CD décevant, même si l’écoute en a été moins laborieuse que le naufrage Fistful of mercy (oui, je sais, j’en ai vraiment après ce disque, mais il est proprement insupportable). Voilà, tout est dit, je suis content de vous retrouver et d’avoir ouvert la saison en évacuant d’entrée de jeu Give till it’s gone.

Rendez-vous la semaine prochaine (et tous les samedis, créneau identique à l’année passée) pour 5 minutes de vrai bon son, promis, juré, craché.



Raf Against The Machine

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