samedi 8 octobre 2011

Dexter (2007) de Daniel Licht & Others


Retour cette semaine sur du son qui hante nos oreilles depuis maintenant 5 ans. Je me rappelle de ce jour où j’ai découvert les premières images de Dexter, accompagnées de sa bande-son : une sorte de choc visuel et sonore.
Sous le soleil de Miami ou dans sa nuit moite et inquiétante, il y a toujours une mélodie appropriée pour accompagner le plus attachant des serial-killers.
Tout comme l’existence de Dexter Morgan, la bande-son de la série se partage en deux domaines.
Lorsque Dexter Morgan est un brillant expert de la police scientifique, frère attaché à sa frangine, en recherche d’une hypothétique petite amie, Miami se pare de ses sonorités cubaines : Conoci la paz, Flores para ti ou Con mi guaganco. Ambiance bossa, son, salsa. Le soleil brille sur les taches de sang que Dexter analyse, Vince Masuka (son collègue) sort des blagues de cul, les burritos sont servis accompagnés d’un mojito. Les corps sont esthétiques et sensuels, drapés dans la douceur des guitares et des cuivres. Tous ces morceaux sont l’oeuvre des Others compositeurs.
Mais Dexter est aussi Dexter, serial-killer inquiétant et implacable, qui a toutefois le bon goût de ne s’attaquer qu’à des victimes elle-mêmes coupables. Une sorte d’Inspecteur Harry poussé à l’extrême et qui, disons le, fout quand même bien les pétoches. Entre alors en scène Daniel Licht. Compositeur assez méconnu du grand public, il a essentiellement oeuvré pour des soundtracks de films passés un peu inaperçus. Jusqu’à ce qu’il se lance dans l’aventure Dexter.
Ce garçon a réussi une prouesse : retranscrire en sons le côté flippant de Dexter, mais aussi ses doutes, son désespoir, ses peurs. A l’arrière des mélodies traînent de multiples bruitages de cymbales, crécelles, cordes frottées. Et des bruits de lames. Ces même lames que Dexter plante dans ses victimes, celles avec lesquelles il tranche les chairs. Touts les morceaux de Licht sont brillants, sans exception : Shipyard, Voodoo jailtime ou Blood Theme sont trois petites merveilles. Les autres titres ne sont pas en reste : lorsque Dexter ne tue pas, il s’interroge, se cherche, dans une sorte d’apesanteur. Une réflexion aérienne presque hors du temps qui transpire dans I can’t kill, New legs, Photo albums ou Courting the night. J’arrête là. Je pourrais recopier toute la tracklist.
Tout est dit. Il n’y a plus qu’à (re)visionner les différentes saisons de Dexter en ouvrant grand ses oreilles, ou encore à se procurer les 4 CD. Je ne vous ai parlé ici que du premier, les 3 suivants sont au moins aussi parfaits. Des soundtracks qui ne sont rien d’autre que la déclinaison sonore d’une des meilleures séries de l’histoire de la TV.




Raf Against The Machine

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire