mercredi 23 février 2011

Clip(s) n°26: Lotus Flower de Radiohead et Replicants de Million Young

     Pour cette semaine ce ne sera pas un clip mais 2 !
     Le premier Lotus Flower de Radiohead est en fait l'incontournable de la semaine, celui dont tout le monde parle, annonçant par sa présence la sortie d'un nouvel album, et qui par son succès se trouve aussi déjà assez critiqué et même parodié sur le net. Je ne vais pas entrer dans les débats et encore moins m'essayer à une analyse hautement philosophique de cette vidéo. Dans ces cas-là, il vaut mieux se baser sur ses premières impressions, ses réactions spontanées. J'aime : le décor, l'ambiance, le noir et blanc, le chapeau, la danse, la transe, la mélancolie; l'audacieuse idée ! Je reste attentive, intéressée, captivée pendant tout le clip. Pour moi, ça a fonctionné ;-)



     Le second clip Replicants vient se placer à l'inverse totale du premier. Celui-ci fait plutôt partie des introuvables (en tout cas pour l'instant; alors merci Magic pour le lien) et illustre le dernier album d'un artiste californien encore peu connu, Mike Diaz, alias Million Young. L'artiste a choisi de mettre à l'honneur des images du réalisateur George Pal, connu pour ses animations en volume, en stop motion. Nous y suivons les aventures d'un marin débarquant à Tahiti et découvrant avec plaisir toutes les richesses de l'île... Une belle adéquation entre le son et l'image. Drôle et rafraîchissant !
 
Emma

lundi 21 février 2011

Let England Shake de PJ Harvey (2011)

   Il est des incohérences mystérieuses dans toute culture musicale et je dois reconnaître que le cas de PJ Harvey en est un bien bel exemple me concernant. En effet je n'ai jamais cherché à forcer le destin qui ne m'a jamais placé sur le chemin des 7 premiers albums de Polly Jean. Il aura suffi d'un brin de chance, d'une envie inconditionnelle d'acheter un vinyle et de craquer sur cette belle pochette qui évoque le test de Rorschach ou encore réveille les souvenirs du clip de Crazy de Gnarls Barkley. Ou comment il est bon de vaquer au gré du hasard et des rencontres musicales, en tout cas il était écrit là-haut que je ne ferai connaissance avec cette célébrissime figure de la musique anglaise que lors de ce 8ème opus intitulé Let England Shake où comme à son habitude PJ Harvey s'est entourée à la production de John Parrish et Mick Harvey ( ex Bad Seed).
        Il est des limites amères à l'écriture et à la retranscription des sensations à l'écoute de certains albums. Si la musique de PJ Harvey est tout simplement sublime et qu'il me paraît hautement égoiste de ne pas la partager et de ne pas provoquer des rencontres avec l'anglaise, je sens aussi mon incapacité à vous retranscrire l'essence de cet opus. Par conséquent je n'évoquerai ici que quelques réflexions fugaces qui je l'espère auront au moins le mérite de vous persuader d'écouter cette belle pépite.
1/ La richesse de la voix de PJ Harvey qui sait se faire mystérieuse, collant parfaitement à un univers baroque digne de Lykke Li ou Cocorosie (1.Let England Shake ou le torturé à souhait 7.England), ou au contraire plus cristalline en mode falsetto sur le très beau 6.On Battleship Hill.
2/ Une capacité à créer de superbes mélodies pop avec 2. The Last Living Rose où l'impression d'entendre chanter Irène d'Arcade Fire ne me quitte pas.
3/Un sens de l'auto-dérision évident au milieu de ces textes qui ont pour sujet principal la guerre avec ce clairon surprenant de 3.The Glorious Land, superbe morceau qui monte lentement en puissance et évoque par son énergie communicative Yeah Yeah Yeahs.
4/Une production léchée et une instrumentation particulièrement riche (l'auto-harpe, le saxophone de 4.The words that maketh murder, le piano de 10.Hanging in the wire, le mellotron de 12.The colour of the Earth...)
5/De superbes plages de douceur comme 5. All &everyone qui évoque les débuts de Sébastien Schuller.
6/ Des clins d'oeil cocasses ( l'instru du début de 9.Bitter Branches me fait penser aux premiers accords de Where is my mind? des Pixies) qui peut-être n'en sont pas, allez je vous l'accorde.

     Vous l'aurez bien compris, ce Let England Shake est le gros coup de coeur de ce premier trimestre 2011 et je vais de suite plonger à corps perdu dans la discographie de PJ Harvey pour mettre fin à l'incohérence mystérieuse.
 
Morceaux préférés:      3. The Glorious Land
                                    2. The Last Living Rose
                                    1. Let England Shake
                                    7.England
                                    6. On Battleship Hill


 





Note 8.5 / 10

mercredi 16 février 2011

Clip n°25: Howlin' For You des Black Keys

     C'est lors d'une soirée américaine pendant laquelle étaient diffusés "Death Proof" de Tarentino suivi de "Planet Terror" de Robert Rodriguez, qu'un concept très original fut également présenté : de fausses-bandes annonces en guise de clips !
     Réalisé par Chris Marrs Piliero le dernier clip des Black Keys fut diffusé lors de cette soirée. Mettant directement à l'honneur les 2 réalisateurs cités auparavant, cette vidéo fait la promotion d'un faux western de série B où l'on suit l'histoire d'Alexa Wolf, une meurtrière sexy au passé trouble dont le père a été tué, cherchant maintenant à prendre sa revanche. De la violence gratuite, des flingues et armes blanches, des explosions, de belles nanas, du sexe et pour finir les Black Keys qui apparaissent en mariachis avec des instruments qui se transforment en armes (absolument pas crédible, mais tellement drôle). Tout y est ! Le casting est totalement incroyable et surtout la bande originale très efficace !!
     Vivement la sortie du film ;-)



Emma

Red Barked Tree de Wire (2011)

     Wire, voilà un monstre sacré de l'Angleterre à l'origine du post-punk avec sa trilogie Pink Flag (1977), Chairs Missing (1978) et 154 (1979) qui revient nous proposer après Object 47 en 2008 son onzième album Red Barked Tree. Le groupe, à géométrie variable depuis sa création et ses multiples interruptions de carrière, se retrouve dans son expression la plus basique avec Colin Newman au chant et à la guitare, Graham Lewis à la basse et Robert Gotobed-Grey à la batterie. Autant être franc, pour que mon article ne choque pas les puristes et les fans de la première heure, je ne suis pas connaisseur de Wire et me suis juste contenté d'écouter la trilogie pour me faire une idée du son originel des Anglais. Du coup, c'est dans la peau de l'auditeur tout ce qu'il y a de plus innocent qu'il faut m'imaginer pour la rédaction de cet article.
       Avant de m'intéresser plus précisément à quelques titres, il faut de suite préciser que cet album  de 11 titres pour moins de 40 minutes est une bien belle pépite de rock à la production léchée qui se caractérise par la part belle faite aux mélodies. Le genre d'album intemporel qui réveille les années 70 tout en paraissant particulièrement moderne.
     D'entrée 1.Please take s'impose peut-être comme mon titre favori. La nonchalance de Colin Newman au chant, la sobriété du rythme épuré, les accélérations maîtrisées du refrain addictif. Une vraie pépite de simplicité. Après un 2.Now was à la rythmique effrénée et un 3.Adapt qui surprend par ses sonorités atmosphériques, 4.Two minutes rappelle que Wire est avant tout un groupe punk.  Un superbe morceau avec un son très lourd et le phrasé incisif de Colin qui n'est pas sans évoquer Mike Skinner ou Eddie Argos (Art Brut). 5.Clay offre une accalmie relative avant que la guitare de Gotobed entre en jeu, 6.Bad Worn Thing est un des morceaux les plus aboutis avec son atmosphère mélancolique que n'aurait pas reniée Bloc Party- la similitude du chant entre Colin Newman et Kele est quelquefois bluffante. Une nouvelle vague de nostalgie punk avec 7.Moreover, deux morceaux incisifs de rock avec 8.Flat ten et l'excellent 9.Smash qui se caractérisent par leurs mélodies percutantes. Un 10.Down to this plus contemplatif et volontiers désenchanté et le titre éponyme 11.Red Barked Tree qui se tourne discrètement vers la pop. En 40 minutes les anciens de Wire viennent tout simplement de nous donner une belle leçon de maîtrise et ce Red Barked Tree s'impose comme un des albums majeurs de ce début d'année 2011.
 
Morceaux préférés: 1.Please Take
                               9.Smash
                               4.Two minutes
                               6.Bad Worn Thing





Note  8  /  10


Sylphe

vendredi 11 février 2011

Ventriloquizzing de Fujiya and Miyagi (2011)

    Voilà des nouvelles de notre quatuor de Brighton, porté par les claviers de Steve Lewis et le chant-chuchotement de David Best pour leur quatrième album après le réussi Lightbulbs en 2008. A la production nos sacripants anglais ont réussi à dénicher le producteur Thom Monahan qui se tournait les pouces après avoir oeuvré pour des groupes comme Au Revoir Simone (à ne pas confondre avec le si célèbre En Voiture Simone) ou Vetiver.  Bref je serais tenté de dire que tous les voyants étaient  au vert pour accueillir un album au nom plus que surprenant (un trip avec des marionnettes dira-t-on), malheureusement seul véritable signe d'originalité dans l'ensemble. En effet, autant vous faire gagner du temps, ce Ventriloquizzing, s'il a le mérite d'explorer des ambiances plus sombres par rapport aux opus précédents, ne brille pas par ses innovations sonores mais plutôt par sa mollesse qui devient au fil des écoutes assez rédhibitoire.
     Mon objectif ici n'est pas de mettre en place un réquisitoire sévère car ce Ventriloquizzing n'est pas foncièrement mauvais, il me paraît juste anodin dans l'avancée de carrière de Fujiya and Miyagi.  Pourtant, l'album débute relativement bien avec 1.Ventriloquizzing, le titre éponyme, qui comporte tous les éléments qui rendent le son des anglais particulièrement reconnaissable: ces synthés électro-kraut, une rythmique lascive et le chuchotement obsédant de David Best. Un titre sympathique tout comme le très bon 2.Sixteen shades of black and blue qui s'impose pour moi comme le meilleur morceau de l'album. Un morceau très sombre, comme si Air avait butiné sur les plate-bandes de Kid Loco en rêvant aux mélodies d'Archive.  Dans la foulée 3.Cat got your tongue, par sa rythmique groovy, arrive encore à tenir la distance.  De la suite j'ai malheureusement beaucoup de mal à en ressortir quelque chose et pourtant je me suis tué à la tâche en l'écoutant plusieurs fois. Des sonorités pop dans 4. Taiwanese Boots, 6.Pills qui me ramène au dernier album de Kid Loco, un 7.Ok japonisant, des claviers dignes de The Doors pour 8.Minestrone et puis c'est tout. La fâcheuse impression que le refrain "aussitôt écouté, aussitôt oublié" risque de me hanter, je prendrai le temps d'ici un mois de le réécouter pour me dire que c'était bien un album de mars (comme la bière) et que les désillusions de février n'étaient bien que des illusions.
 
Titres préférés:  2.Sixteen shades of black and blue
                           1.Ventriloquizzing
                           6.Pills

 





Note   6  /  10


Sylphe

mercredi 9 février 2011

Clip n°24: The Water Wheel de RJD2

     Ce titre The Water Wheel est le premier extrait d'un projet parallèle de l'américain RJD2 intitulé The Insane Warrior. Cet album est décrit comme la bande originale d'un film jamais sorti. Une bande-son présentée par l'auteur lui-même comme "une affaire instrumentale qui prendra des allures de B.O de films d'horreur et de science fiction des années 1970-1980." 
     Une fois ce contexte posé, nous pouvons nous intéresser au clip. On y voit Ramble John Khron en personne assis dans un fauteuil roulant face à un mur d'écrans de télé, avec des électrodes fixées aux tempes et semblant ainsi visionner différents moments de sa propre vie. Une posture qui nous évoque directement le film Orange Mécanique et son personnage principal Alex contraint de visionner des scènes de violence extrêmes pour finir par ne plus en produire lui-même. C'est cette même souffrance que ressent ici notre personnage. Une expérience douloureuse, une thérapie nécessaire qui permettra peut-être au personnel soignant qui l'entoure de comprendre pourquoi il finit malade, en fauteuil roulant, avec des crochets à la place des mains.
     A nous maintenant de chercher à comprendre tout le reste ! 



Emma

mardi 8 février 2011

Star of Love de Crystal Fighters (2011)

    Crystal Castles, Crystal Antlers et désormais Crystal Fighters, autant dire que nos amis du jour n'ont pas choisi un nom de groupe d'une grande originalité et on peut s'attendre à de nombreuses confusions dans les moteurs de recherche. Enfin ce n'est pas une étude sémantique que vous attendez je me doute, donc trêve de bavardages et parlons de nos déjantés du jour. Composé principalement de Sebastian Pringle, Gilbert Vierich, Graham Dickson auxquels viennent se greffer de nombreuses voix féminines ces Anglais se sont créés toute une petite histoire autour de leur groupe. Ils seraient donc basques et le nom du groupe proviendrait d'un opéra inachevé du défunt grand-père de la chanteuse Laure M Stockley. A première vue, ces inventions peuvent paraître farfelues mais on va voir à quel point elles symbolisent parfaitement l'aspect foutraque de cet album qui mêle sans inhibition aucune pop, électro, punk et dubstep.
      Il est clair que les premières écoutes sont particulièrement destabilisantes, ça part dans tous les sens et on peine à trouver une ligne directrice à l'ensemble. On se rejoint finalement sur la notion d'énergie débordante, quels que soient leurs choix(qui on le verra peuvent paraître quelquefois osés) ils jouent leurs morceaux sans arrière-pensée, ni retenue. Du coup, ce qui semblait un défaut devient presque une qualité et on se surprend à apprécier le côté foutraque de l'ensemble. Survolons donc ce petit ovni...
    1.Solar System et ses drums s'appuie d'entrée sur un univers électro évoquant Crystal Castles ou Kap Bambino, un son assez abrupt que les choeurs s'empressent de contrebalancer. Finalement ce sont bien les choeurs qui prennent peu à peu le pouvoir et donnent un côté plus pop à l'ensemble. 2.Xtatic Truth et son refrain à haute teneur addictive s'impose dans la foulée comme un des titres-phares de l'album. Les quelques instruments basques (trikitixa melodeon, txistu, txalapartas-que des noms extrêmement faciles à prononcer vous noterez) du début sont vite remplacés par une électro-pop jouée sur un rythmé dementiel, un véritable morceau au plaisir instantané. 3. I do this everyday, ses drums et son électro à la Kap Bambino, tranche immédiatement sur le titre précédent et me laisse plutôt perplexe... S'ouvre alors une petite parenthèse pop avec 4.Champion Sound et 5.Plage. Des sonorités douces et fraîches qui éclairent et qui font de 4.Champion Sound, un des plus beaux titres de l'album, à la lisière de la folk. Après un 6.In the summer qui évoquerait la Mano Negra en version plus électro, 7.At home s'impose comme mon titre préféré de l'opus. Un superbe morceau de pop chorale digne de CSS, porté par un refrain quasi-disco que vous vous surprendrez vraisemblablement à fredonner. La comparaison de Crystal Castlers à CSS qui revient beaucoup est défintivement confirmée avec 8.I Love London, morceau porté par ses percus et ses voix féminines. Après  9.Swallow et son univers aux confins du ragga et du dubstep, 10.With you nous offre le dernier grand moment de l'album avec son univers électro-pop planant qui sans conteste possible évoque The Hundred in the Hands. 11.Follow finit tout en simplicité l'album avant que nos Anglais, peu avares sur ce coup là, offrent 5 titres en version acoustique dont le titre Xtatic Truth en version espagnole, histoire de confirmer leurs origines basques, dans un dernier pied de nez à la raison. En tout cas de raison il n'en faut point trop pour savourer pleinement un album très riche qui confirme que la musique est avant tout un délire des sens.
 
Titres préférés: 7.At Home
                         2.Xtatic Truth
                         10.With You
                         4.Champion Sound

 





Note 7 .5 / 10

vendredi 4 février 2011

Magnetic Man de Magnetic Man (2011)

   Depuis 2 ans, venu de l'Angleterre, le dubstep prend de plus en plus de place dans le paysage musical actuel et ce ne sont pas les dernières sorties qui vont contredire cette tendance. Skream, peut-être la figure la plus marquante du dubstep, a sorti l'année dernière un très réussi Outside the box, album apprécié n'ayant pu être chroniqué par manque de temps. Cette fois, Skream s'associe avec Benga et Artwork, autres figures importantes du dubstep, pour une production qui semble vouloir faire la promotion au grand public de ce courant musical. Mais qu'est-ce que le dubstep pour faire simple, n'en déplaise aux puristes du genre qui trouveront cette description trop schématique? Disons un mélange de dub, de hip-hop, d'électronica, voire de techno, avec des rythmiques assez lentes. Bref que du bon, qui bien associé, peut donner de belles perles dévastatrices.
      Avant de parcourir les titres de l'album, on peut déjà dire que Magnetic Man a parfaitement réussi à aimanter toutes les réussites du genre, pour créer un album, certes grand public, mais qui ne tombe jamais dans les excès de la facilité commerciale. Bref, on peut ici parler d'un album qui sait offrir sa dose de plaisir instantané et déclencher des envies de bouger son corps. L'album s'ouvre sur une plage de douceur illusoire avec 1.Flying into Tokyo, morceau cotonneux à souhait mettant à l'honneur les violons et le piano à pouces. Le genre de morceau que n'aurait pas renié Air dans son époque "asiatisante" ou encore Yonebayashi pour sa BO d'Arrietty. Changement abrupt avec le débit hip-hop/ragga de Ms Dynamite sur 2.Fire, morceau percutant avec sa ligne de basse bien lourde.  Un morceau qui introduit parfaitement un des meilleurs morceaux de l'album, 3.I need air porté par le chant d'Angela Hunte. L'introduction inquiète légèrement avec ses synthés eurodance mais on se sent peu à peu succomber face à cette voix autotunée à souhait (un peu de Uffie?) et ce refrain mélodique. Et que dire de 4.Anthemic qui commence comme de l'eurodance de stade puis qui évolue comme un pur morceau électro avec ses synthés spatiaux et son instru imposante à la Justice? Juste très bon, plus que 5. The Bug , sa voix robotique et ses chuchotements qui manquent d'originalité. 6.Ping Pong remonte de suite le niveau en jouant sur le contraste entre une rythmique drum'n bass et des sonorités claires quasi caraibéennes.
      Le morceau central de ce copieux album de 14 titres pour plus d'une heure de plaisir, 7. Perfect Stranger, met à l'honneur Katy B, véritable révélation vocale de cet opus. Un superbe morceau mêlant à plaisir rythme dub et influences électro-pop. Un morceau très clairement taillé pour les radios, tout comme 11.Crossover où Katy B saura encore nous charmer par le grain de sa voix posé sur un rythme quasi-militaire. Passons sur 8.Mad et 9. Boiling Water qui ne suscitent pas chez moi un émoi incommensurable pour savourer 10.K Dance, hommage déguisé à l'électrobidouillage bruitiste d'Amon Tobin tout comme 13.Karma crazy qui en plus n'est pas sans rappeler les sonorités du dernier Hot Chip.
Loin de s'essouffler, au contraire l'album tient la distance et finit même très fort.12.Box of ghosts est un bien beau morceau d'electronica planante et 14. Getting nowhere finit superbement l'album, porté par la voix soul de John Legend qui ne peut que réchauffer les coeurs affaiblis par cette attaque de sons percutants.
   Sans conteste, Magnetic Man a parfaitement réussi à présenter le dubstep au grand public sans forcément vendre son âme au diable. Cet album d'une rare densité sera la source de plaisirs auditifs en tout genre. En prime vous aurez cinq titres ou remix de qualité pour les possesseurs de l'édition de luxe.
 
Titres préférés: 7.Perfect Stranger
                          11.Crossover
                          14.Getting nowhere
                          4.Anthemic
 





Note      8 /10

Sylphe

mercredi 2 février 2011

Clip n°23: She Wants de Metronomy

Une jolie histoire pour commencer : c'est en réalisant une vidéo non officielle sur la chanson On The Motorway de Metronomy - un magnifique travail à base de peinture, très coloré et surtout rythmé - que Jul & Mat se font remarquer. Deux ans plus tard, le groupe lui-même décide de leur confier la réalisation du clip de She Wants, premier single de leur nouvel album The English Riviera !

Ici, nous entrons dans le rêve incroyable d'une jeune femme virant parfois au cauchemar. Elle déambule dans un appart' parisien à la rencontre de nombreux invités totalement figés. Le temps s'est arrêté, la vie est comme suspendue. Si les personnes ou les objets s'animent, c'est pour aller à contresens, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et pour finir par s'écrouler les uns sur les autres tels des dominos.

Une vidéo tout en ralentis, construite sur un seul plan séquence, remplie de détails intéressants et de créativité. A voir et à revoir. A vôtre tour de rêver profondément ce soir..."You're dreaming deep tonight" !



Emma